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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 11:45

van.jpg

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 17:50

road

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 19:05

marseille.jpgpage 127.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 17:48

 

 

 

L'archer 

 

 

On a souvent parlé de l'orient et de l'occident comme de deux pôles opposés et complémentaires : avec d'un côté et de l'autre la contemplation et l'action, l'intériorité et l'extériorité, le lâcher prise et le volontarisme.

 

Le dessinateur pourrait être ainsi comparé à un archer.

 

En occident, l'archer est concentré sur le centre de la cible. C'est la volonté qui est mise en mouvement et ne pas toucher la cible équivaut à un échec. Toucher le centre, c'est toucher la perfection. D'où une longue tradition du chef d'oeuvre où rien d'autre n'est visé que la maîtrise. Ainsi le dessin et toute forme d'art se résume à une démonstration de force.

 

Alors qu'en Orient (et plus précisément dans l'art Zen du tir à l'arc) l'archer ne cherche pas à atteindre le centre de la cible sinon l'instant parfait de son union avec l'univers. Ce qui est visé est interne, c'est le soi. Ce qu'on voit à l'extérieur (l'arc, le bras tendant la corde, la posture du corps) n'est que la traduction d'une profonde méditation. Si tout est harmonisé, souffle, corps, esprit, geste, la cible peut être atteinte. Mais ce qui conditionne la réussite n'est pas la cible mais plutôt l'état intérieur. Dans l'art du Kyudo, on peut toucher la cible mais rater son tir. D'ailleurs, il est éloquent de comparer les deux types de cibles (occidentale et orientale) et l'on constate que lorsque le centre est souvent marqué d'un point en Occident, il est signalé par un cercle vide au Japon.

 

En suivant cet exemple on peut donc distinguer deux façons de se tenir face au dessin : une volontaire et l'autre faite de lacher prise. Qu'est-ce que cela sous-entend?

 

Dans le premier cas, ce qui est souhaité c'est la maîtrise, la répétition de gestes contrôlés qui permettront de construire un édifice plus ou moins prévisible et précis. Le hasard ou l'accident seront vécus de façon négative dans cette perspective. Une image préalable est présente à l'esprit et cherche à s'incarner de la façon la plus fidèle. On peut parfois aboutir ici à une forme de classicisme. C'est un art de l'intellect et de l'affirmation de soi. La projection de soi, telle une flèche, à l'extérieur. Dessinateur et dessin étant distinctement séparés.

 

Dans le second cas, le dessinateur se laisse traverser par une énergie (son travail à lui étant d'éliminer le plus grand nombre de freins et d'obstacles) pour que le dessin se fasse de lui-même, d'une certaine manière. Ou plutôt, le dessinateur ne présume pas de ce que sera ou ne sera pas le dessin à venir. Il le découvre dans l'instant. Il ne cherche pas à imposer sa volonté, en tous les cas il laisse un maximum de place au "vouloir" propre au dessin (on pourrait rajouter également le vouloir propre de l'outil et du support). Dessinateur et dessin ne font plus qu'un. L'esprit est projeté comme une flèche vers l'intérieur. S'en suivent effacement et dépouillement.

 

Qu'est ce que cela sous-entend? 

Que le dessin est une réalité extérieure à soi ou qu'il est déjà-là, au fond de soi? Que le dessin révèle le monde ou qu'il nous révèle nous-mêmes? 

 

Le dessin contient ces deux possibilités, intérieure et extérieure. On peut choisir l'une ou l'autre voie et on peut aussi se tenir au milieu, empruntant à l'une et à l'autre réalité. D'ailleurs, il faudrait dire à quel point l'orient a inspiré l'art moderne et contemporain. A quel point l'action painting de Pollock doit à la calligraphie et aux arts martiaux. Parfois cette influence est assumée et affirmée, d'autres fois elle est inconsciente mais pourtant flagrante (comme les peintures idéogrammes de Franz Kline). Voilà sans doute pourquoi le goût du vide, de l'épuration, de l'éphémère baignent les arts pendant tout le XXème siècle.

 

Pour approfondir cette histoire de cible, et donc de cercles, me revient le souvenir d'un de mes professeurs qui pour illustrer ces deux façons antagonistes de créer (et de concevoir le monde) avait pris l'exemple de deux schémas tracés au tableau.

En occident, l'anthropocentrisme place l'homme au centre du cercle qu'est l'univers. L'individu-ego devenant la mesure de toutes choses, mais par là-même un atome isolé. Rappelons le Cartésiannisme de "l'homme se rend maître et possesseur de la nature" et le "cogito ergo sum".

En Asie (mais aussi dans toutes les cultures dites primitives et ancestrales) : un cercle seul, sans centre. Les êtres humains (ainsi que toutes les autres réalités du monde) sont tous un des points qui constituent ce cercle. Cassant ainsi la hiérarchie entre l'un et l'autre, ne gardant que l'un. D'où un sentiment de fusion avec chaque aspect de l'univers.

 

Cet exemple m'a frappé par sa simplicité qui pourrait paraître caricaturale mais qui contient une vérité évidente. 

Comme si un partie de l'humanité devait se réconcilier avec l'autre pour retrouver son équilibre et son harmonie. Extériorité et intériorité. Le Yin et le Yang.

 

Dessiner pour mieux voir le monde. Dessiner pour mieux y voir en soi. 

Dessiner c'est être le témoin et le secrétaire de sa propre vie intérieure.

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 15:49

prince1.jpgprince3.jpgprince2.jpg

 

 

"Le petit prince", dessin réalisé avec Alban, techniques mixtes sur papier marouflé sur toile, 50x50 cm.

(l'image centrale est cliquable pour aggrandissement).

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 17:49

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Un petit carnet souvenirs pour Alban l'aviateur.

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 15:37

 

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Pour le projet "Falaises" j'ai décidé d'allier deux techniques complémentaires : la dureté de la plume (pour le trait) et la souplesse du pinceau (qui amène aussi de la texture et des surfaces). Les deux s'épousant, se complétant et se superposant.

J'ai donc deux jeux de planches : les originaux au trait et ceux qui utilisent des masses. Comme s'il existait deux récits, un narratif  et l'autre plus abstrait et silencieux. J'approche des 120 pages, et j'espère assez vite de la fin. 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 00:50

La fabrique des visages

 

Pour l'oeil attentif, le monde est une chose fascinante. Observez une foule, observez cette marée humaine, puis les visages, un à un. Pas un qui soit identique à l'autre. Et ce depuis que le monde est monde : comme une mer qui se déploie en une infinité de vagues, chacune étant composée de la même eau mais chacune ayant ses caractéristiques propres. Si bien qu'au cours des siècles, la réalité n'a pas épuisé les possibles.

 

La réalité est une usine à tronches mais qui aime la diversité. Comme la nature qui ne répètent jamais la même forme, y compris au sein d'une même espèce. Bien sûr, il semble se dégager des tendances. On a l'impression de pouvoir regrouper certains traits dans certaines familles. Mais combien de familles? Enormément.

 

Pour l'oeil paresseux, on ne voit pas bien les différences, surtout quand il s'agit de l'autre, celui qu'on connaît mal. Combien de fois n'entend on pas dire que les Asiatiques ont tous la même tête, ou les Africains. Et inversement, pour un Africain ou un Asiatique, les Européens auront tendance à avoir tous la même tête. Rien de plus faux. Chaque endroit de la planète a ses familles de visage, avec à l'intérieur encore des variations. Sans parler des métissages possibles, le visage est tout à la fois multiple et unique.

 

Par conséquent il faut tenter dans son dessin de respecter cette diversité et faire en sorte de donner son visage à chaque chose. De renvoyer à l'un et au multiple. Un faciès est une signature ou l'indice de ce qui se cache derrière. Pourquoi se limiter dans la façon de représenter une personne. Chaque visage est une rencontre et chaque rencontre donne un visage. 

 

Et c'est un défaut chez certains dessinateurs, tout du moins une tendance (notamment dans la phase d'apprentissage) que de simplifier, calibrer, typer leurs traits. Comme si on avait l'impression d'avoir saisi une bonne fois pour toutes comment faire un nez, une bouche, des yeux.

Il ne faut pas se contenter du permier visage venu, testez-en d'autres et d'autres et d'autres. On a tendance à trop vouloir 

représenter de beaux traits, frottons nous aussi à la laideur, la difformité, la vieillesse. Tout ce qui fait aussi partie du tableau. Si vous avez du mal et retombez dans des schémas trop bien huilés ou appris, ou encore trop influencés par tel ou tel inspirateur, sortez dehors et ouvrez les yeux. Regardez les gens.

Les visages sont comme une pâte à modeler, appréciez toutes les variations possibles, à commencer par votre propre tête.

Et si ça ne suffit pas, prenez un carnet de croquis et dessinez-les dans toutes leurs différences et dans la beauté de leur unicité. Faire son autoportrait est un bon exercice également.

 

Un visage peut faire peur, émouvoir, étonner, faire rire. Il n'est pourtant que la face visible d'une réalité plus complexe. Il peut parfois tromper aussi. L'extérieur pouvant dire le contraire de ce qui se passe à l'intérieur.

 

 

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 00:14

 

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Pierre creusée, terre, pousse de chêne.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 07:40

 

 

 

 

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Pierre creusée, feuilles décomposées.

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