THE HEADLESS MAN / Thibault Balahy
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Avis aux amateurs et aux collectionneurs. J'ai réalisé ce dessin panoramique en hommage à l'immense réalisateur Russe Tarkovski. Il sera exposé et vendu aux enchères par la galerie Huberty et Breyne en mai, le thème est Arte Nell'Arte. C'est un dessin au lavis, encre bleu, encre de chine et tampons d'un format de 45x90 cm. Plus d'informations bientôt.
Je suis en train de lire la victoire des sans roi de Pacôme Thiellement aux éditions P.U.F. Cela fait longtemps que j'attendais un tel livre qui parle avec autorité et qui fasse le ménage dans ce que l'on pense au sujet de Jésus Christ et de son enseignement, après deux mille ans de distorsion et de mensonges. Et l'époque que nous vivons n'est peut être que la conséquence d'un tel détournement. Le livre, d'ailleurs, est très éclairant sur la véritable ténèbre du capitalisme face à la lumière de la gnose. Je ne l'ai pas terminé mais je l'aime déjà tout entier. Comment aura-t-on pu cacher une telle lumière durant tous ces siècles? Pacôme Thiellement nous explique à quel point le Christianisme déviant aura été le meilleur défenseur du message pur et initial en le contrefaisant avec autant de mauvaise foi. Jésus n'a-t-il pas dit lui-même que rien de ce qui est caché ne sera dévoilé? Et pour ceux qui serait curieux de l'enseignement contenu dans un des plus éminent texte gnostique (l'évangile de Thomas) je conseille l'ouvrage de Swami Shraddhananda Giri : L'évangile selon Thomas, la connaissance dans les paroles de Jésus éditions les deux Océans qui livre un commentaire lumineux par le biais de la métaphysique Vedantique (preuve que toutes les traditions spirituelles ne peuvent renvoyer qu'à une seule réalité et qu'il n'y a pas de vérité locale ou du moment). Le temps est venu de se rendre compte que tout a été dit, il faut maintenant l'entendre. Merci Pacôme!
La Quête de soi
Le plus dur est d'apprendre ce que l'on sait déjà. Il faut crever l'écran qui nous sépare de nous-mêmes. Il faut oublier ce que l'on cherche à être pour être ce que l'on est.
Nous nous attendons depuis toujours derrière un mur. Le principal travail est de saper patiemment cet écran. Nous sommes le mur, le burin et le trésor caché. Quand le butin est atteint, la séparation disparaît, elle n'a jamais existé et ce butin n'est rien d'autre que soi. Et il n'y a pas de temps où ce soi n'a pas été. Le vieillard ne peut rencontrer que l'enfant immuable qu'il est. L'enfant sait qu'il est un vieux sage et la montagne d'expériences ne peut reposer que sur une fragilité parfaite, une complète innocence, un non-agir pur.
Qui n'a pas joué n'aura gain de soi, qui ne s'oublie pas ne touchera pas à ça. Car le jeu est la seule action sérieuse, le jeu est gratuit car il se nourrit de lui-même. L'enfance est l'art qui s'ignore et qui pourtant fait que l'art puisse être. Lorsque l'art se sait, l'art se tait. L'art se fait malgré nous quand on le fait et qu'on ne peut rien y faire, comme les abeilles cherchent du pollen car le miel les attend.
Il faut oublier de croire qui l'on pense être et jusqu'à ce qu'on soit quelqu'un et se deviner à tâtons, à travers un trou d'épingle : TOUT EST DEJA LA.
"Allo? Oui, c'est pour vous dire que mon prochain roman graphique racontera le parcours étonnant d'un groupe de rock Américain des années 70 composé d'indiens natives."
"Voilà, leur nom est Redbone. C'est Christian Staebler qui est au scénario et Sonia Paoloni aux dialogues."
"Bien sûr. Va falloir attendre un peu. Le livre sortira chez Steinkis vers fin 2018, début 2019."
"Au boulot!"