Un super festival 2011, encore un peu crevé, gros rhume, on se retrouve bientôt en salle de débriefing.
Encre, éosine, béthadine... pendant le concert dessiné avec Savon Tranchant.
Un très chouette moment de rock'n'roll et de poésie.
THE HEADLESS MAN / Thibault Balahy
Bande dessinée / Carnets / Dessin / Projets / Livres et expos / Site /
Un super festival 2011, encore un peu crevé, gros rhume, on se retrouve bientôt en salle de débriefing.
Encre, éosine, béthadine... pendant le concert dessiné avec Savon Tranchant.
Un très chouette moment de rock'n'roll et de poésie.
Après quelques déboires, "Dawson" ressort dans toutes les (bonnes) librairies... En attendant une petite évocation en musique. Invitation au voyage...
Sortie nationale le 10 février 2011. En dédicace pendant le festival dans l'expo "luxe et beauté".
Au programme cette année, une exposition de sérigraphies "luxe et beauté" au comité des jumelages (en face de la maison des auteurs), un concert dessiné par mes soins avec les énergumènes de Savon Tranchand au même endroit (ça devrait être rock'n'roll). Ce sera le samedi 29 janvier au soir (22h/23h). Il y aura aussi du bruit avec Grünt grünt, concert illustré par Antoine Perrot (pensionnaire du gratin). Et des dédicaces de "Dawson" qui ressort en librairie le mois prochain.
Il y aura de belles images pour les yeux, des livres, badges, posters, et de la musique tous les soirs.
Les sérigraphies seront en vente pour les amateurs, collectionneurs ou autres déviants. Les grands formats à 25 euros, les moyens à 18, et les petits à 9. Profitez-en, série limitée entre 25 et 50 exemplaires.
NB : L'image ci-dessus est un grand format (50x70cm).
Le repentir
J'essaie de sensibiliser les étudiants à l'importance et la valeur du repentir. Le repentir est ce qui se passe quand on revient sur un dessin, pour corriger, reprendre un trait, une posture tout en gardant le premier dessin, la forme initiale. Alors que la tendance habituelle est de gommer puis de corriger, le repentir ouvre le dessin à des extensions. On observe déjà cela dans les études des artistes de l'époque classique. Cela crée un effet de palimpseste où les lignes se surimposent, créent un rythme, une vibration. En peinture aussi, comme chez Ingres qui dote son nu de trois bras, dans le but de chercher la bonne posture.
Gommer un repentir ou ne vouloir d'une forme que son aspect le plus lissé et parfait limiterait le dessin et le priverait d'une part d'émotion, de tatônnement, du travail en train de se faire qui l'ouvre à une part de complexité et de multiplicité.
Cela implique aussi l'acceptation de ce qui se passe sur la feuille. Se contraindre à ne pas utiliser de gomme est un bon exercice, de même que de dessiner avec un feutre qu'on ne pourra effacer. Ne pas avoir droit à l'erreur et avoir droit à l'erreur. Personnellement, je m'avoue rarement vaincu, même si je me plante, j'essaie de rebondir à partir de ce qui a été fait. J'évite de jeter. Et parfois l'erreur initiale amène un plus au résultat final.
De même, les taches qui naissent du dessin lui-même, des gestes effectués pour l'accomplir peuvent apporter une énergie intéressante et ne sont pas à bannir systématiquement. L'obsession de propreté ou de pureté n'est pas un absolu, il ne faut pas avoir peur des imperfecctions. Accepter le repentir c'est accepter de ne pas avoir toujours raison, en tous cas ne pas le vouloir. Intégrer une part de fragilité dans son travail, ce qui à un certain moment peut devenir une force. Le moins peut devenir plus.
(Un portrait raté qui s'est transformé en arbre, dans la partie supérieure)