THE HEADLESS MAN / Thibault Balahy
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Je vais habiller le nouveau site du groupe Old blind mole orkestra. Là c'est la page de présentation des membres en 3 images animées... Faut donc imaginer tout ça en mouvement.
Il faut savoir dégueuler hors du cadre. Le cadre est fait pour être dépassé.
J'ai quand même découvert que Basquiat se plagiait ou plutôt se samplait lui-même en collant des photocopies de ses propres travaux en guise de fond de tableau sur lequel il repeint. J'ai trouvé ça assez gonflé et ça pose une bonne question sur l'original et sur le rapprochement brutal, le collage, la juxtaposition entre réel et copie. ça donne un nouveau statut à la peinture. J'ai vu qu'il avait fait ça aussi avec une sérigraphie sur toile par dessus laquelle il a peint. De toutes façons l'origine de l'original ou de la copie c'est Basquiat. Sur toile, palette, frigo, etc. on s'en fout, ça reste du Basquiat. L'art est dans la tête.
J'étais très heureux de voir plus précisément les originaux et la façon de travailler de Basquiat. Très instructif. Une grande liberté quant aux supports, un grand sens de la composition. De l'humour, de la transgression.
Comme cette envie d'éclater la toile, le chassis, l'art des blancs, mais sans aucun mépris, avec une grande connaissance des aînés, en jouant comme un grand gamin. L'art pris au sérieux est une plaie, l'art pris comme jeu dépasse l'art. La vitalité qui dégueule de cette expo est une question posée à tous les artistes d'aujourd'hui : et vous, êtes-vous en vie?
Mes pas sont toujours aimantés vers les mêmes lieux dans paris : Quartier latin, Notre Dame de Paris, Le Marais. Enfant, mon père m'amenait au "grenier de notre dame", un restaurant macrobiotique (tofu and co). ça vient sans doute de mes vieux souvenirs.
Jean Michel Basqiat à Paris, c'est quand même mieux que les JMJ...
