Bon, on continue les explications. La dernière fois j'ai oublié de dire que les calques imprimés qui vont servir de "négatif" sont des typons.

Donc Meriem a insolé ces 3 typons sur des cadre à sérigraphie (chassis de métal sur lequel une soie est tendue). La toile, d'abord vierge est recouverte d'une émulsion photosensible puis avec des lampes spéciales et en chambre noire, l'insolation permet de faire une sorte de pochoir ou négatif en durcissant l'émulsion (ce qui bouche la toile de soie aux endroits exposés à la lumière : donc l'encre ne passera que là où il y a du trait). 

Aujourd'hui, Meriem avait tiré la première couleur de fond (gris-bleu) par contre le cadre des marrons a été mal insolé, donc on s'en est servi juste pour faire des tests de couleur.

Voici l'insolation ratée (certains traits ressortent mal, ce qui va amenuiser la précision du tirage)

Ben ouais c'est beau.

Bon là c'est le passage de la première couleur (gris-bleu) sur le papier. Pas de problème à signaler, la couleur me va.

Pour les plus curieux ou pour ceux qui aimerait s'y coller, voici les différentes étapes pour faire une sérigraphie (ici ce sera en 3 passages de couleurs : gris-bleu / marron / rouge).Les tirages seront assurés par Meriem, à Angoulême.

D'abord je crée sur papier mon image en prévoyant la superposition de trois calques (trois couleurs). Les dessins font l'objet de trois scans différents que je monte sur photoshop pour prévoir les différents jeux de mélanges / superpositions / encastrements.

(le calque des gris-bleus)

(calque des marrons)

(et le calque des rouges)

Ici, les trois grandes images contiennent 3 affiches différentes montées sur un même document (la leçon de choses / Satori / Vynil is beautiful). Ensuite chacun de ces document est imprimé à échelle 1 sur de grandes feuilles de calques (on peut aussi faire des montages à partir d'un photocopieur). Le calage entre les trois calques doit être précis pour éviter des effets de décalages et bavures sur le tirage final.

(dans l'ordre : le rouge, le marron puis le gris)

Avec Meriem (la sérigraphe), on crée les mélanges de couleur pour s'approcher au mieux du résultat que je vise. On se sert pour ça des fichiers photoshop  à l'écran (où j'ai fait des simulations colorées). Puis de façon empirique on cherche les proportions pour obtenir le meilleur coloris, on tatonne jusqu'à ce que j'arrête mon choix (je me base surtout sur la couleur posée sur le papier).

Voilà. Prochaine étape : insolation des chassis (on "photographie" chaque calque en négatif dans une chambre noire sur une toile de soie tendue). à suivre...

Si vous n'y voyez plus trop clair dans le marasme Français que l'on vit au quotidien, il y en a qui on la vue claire et fine. Pour preuve cette vidéo aussi hilarante que consternante.

Travail en cours, il manque encore le batteur...

Je suis en train de plancher sur des dessins pour le nouveau site du groupe Old Blind Mole Orkestra...