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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 00:00
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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 00:08
Pour Jean, pour qui j'ai donné mon premier biberon et qui en retour m'a arroser d'un rot. Welcome petit homme.

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 00:09

Comment choisis-tu tes livres ?

Je sais pas si on choisit toujours les livres, des fois ce sont eux qui nous choisissent. A 17 ans on dépend d'eux pour se construire. On est extrême dans les goûts, on a le goût de l'extrême. Comme par hasard c'est l'âge où on va voir Orange mécanique, les films de Pasolini, où on lit Sade, pour se frotter aux interdits.
Plus tard, on peut plus parler de choix avec l'expérience, on affine sa sélection, on met de côtés certains penchants excessifs ou caricaturaux trop liés à un moment, lui-même associé à un certain état d'esprit. Bref on change, j'ai ainsi beaucoup lu Kundera à une époque mais je peux plus, je l'ai trop lu. (Par contre j'ai lu il y a peu avec plaisir son "art du roman").
Sinon je tatonne, au hasard, en lisant, en fouinant dans les librairies, par intuition. Trouver un auteur c'est comme une rencontre. Je suis très heureux d'avoir pu ainsi découvrir par moi-même Samuel Beckett, que je n'avais pas étudié à l'école (ça esquinte pas mal d'ouvrages ce genre de travail scolaire, enfin ça dépend aussi du prof) et dont on ne m'avait jamais parlé. Juste peut-être interpellé par une affiche d'en attendant Godot plutôt bien foutue et qui m'est restée en tête. J'ai tenté aussi Michaux par hasard, peut-être aussi car je connaissais ses travaux plastiques. Coup de foudre également.
Je lis la quatrième de couv ou l'intérieur (pour la poésie notamment) si ça sonne, si ça me parle, je prend le risque. Comme avec les gens des fois on se trompe, on est déçu, on se laisse avoir par une belle couverture, mais des fois c'est aussi une révélation.
Je suis du genre exclusif, je préfère connaître peu d'auteurs mais les apprécier en profondeur, quand j'aime je cherche à avoir l'oeuvre complète. Je me noie dans une pensée, une vision, pour peu qu'elle rentre en écho avec la mienne.



Une lecture inavouable ?

La vie sexuelle de Catherine M. mais c'est avouable. Voici? Mon horoscope? En tous cas j'avoue très tranquillement n'avoir jamais posé l'oeil sur un lanfeust de Troy.


Des endroits préférés pour lire ?

Dans ma tête.


Lire ou manger ?

Expirer ou inspirer?

Livres empruntés ou achetés ?

Livres volés, empruntés et  jamais rendus (cartes de bibliothèques ou tampons sur la page de garde), achetés après avoir longtemps attendu. Non je suis un fanatique de la possesion.

As-tu abandonné la lecture d'un livre ?

Finnegans Wake de Joyce, mais j'essaierai d'y revenir. J'ai presque fini Ulysse. J'aurai le temps à la retraite.

Quel est ton dernier achat ?

Les Larmes d'Ezechiel de Mathias Lehman. (Beau récit, beaux dessins et mise en page inventive et élégante)


Dieu en Personne de Marc Antoine Matthieu. (approche très intelligente et pertinente de la problématique Dieu-religion à l'époque actuelle et le fossé qu'il peut y avoir entre les deux, un regard critique et érudit).


Mu, de Guillaume Aventurin. (Un dessin inventif, virtuose, impulsif, organique pour servir un récit muet délirant).



Ecrits prophétiques de Wlliam Blake. (où on en apprend plus sur la vie de l'artiste et sa vision mystique, des lourdeurs parfois mais de très beaux passages).


Le travail du dessinateur d'Alfred Kubin. (Une belle façon d'évoquer le dessin par le biais de l'enfance, avec passion et un goût marqué pour l'imaginaire).



Poteaux d'angle d'Henri Michaux. (Pas encore lu mais jamais déçu).




Restent les lacunes à combler : Dante, Ovide, Henri Miller, Jack Kerouak, William Burroughs, Eric Chevillard...



Tu tagues qui ?


Samuel, Franz, Antonin... Mais je crois qu'ils ne sont pas dispos.



(Âvez-vous lu "L'homme du commun à l'ouvrage" de Jean Dubuffet? Un régal)



 

 

 

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 00:26


Laissez-moi vous présenter en grande pompe, la boutique de la talentueuse et poilante Marie de Monti où chacun trouvera chaussure à son pied. Articles pour enfants, hommes et femmes. Il y a là tout ce qu'il faut. (A ne pas confondre avec sa presque homonyme).

 

Messieurs Dames, achetez la paraffine St Wandrille! (pour contact alimentaire) Elle est réutilisable, protège des moisissures et fond facilement. Comme vous l'aurez deviné c'est un produit à ne pas laisser à la portée des enfants.



L' entreprise Sardon sa, réalise vos travaux de gravure sur tous types de support. Pour une finesse jusqu'ici inégalée et son grand sérieux, exigez la touche Sardon sa. Donnez de la gueule à votre mort, et prenez votre revanche sur la vie, cette médiocre existence passée loin du Beau et du Vrai. Avec Sardon sa, vous finirez au moins en beauté.


à suivre

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 12:50

Que penses-tu des séries en plusieurs épisodes ?


Qu'une série est toujours en plusieurs épisodes.


(NB : J'ai fait mes armes à 11-12 ans avec toute la collection ésotérique de ma mère, Lobsang Rampa perce le troisième oeil à la chignole, Lobsang Rampa découvre l'Atlantide... ça stimule l'imaginaire, c'est bien pour apprendre à lire mais faut vite dépasser ce stade sinon on finit par ouvrir un Ashram pour moutons dans l'ardèche.
Sinon merci Hergé, Peyo et cie. C'est la loi des séries : miracles et catastrophes.)



As-tu un livre culte ?

Il y en a peut être un qui dépasse tous les autres pour moi. Je pense au Journal de Kafka parce qu'il témoigne de l'effort insensé de son auteur pour tenir sur une ligne raide (que pas une journée ne passe sans qu'une ligne d'écriture ne soit braquée sur moi) par amour exclusif pour l'art. Et ce qui n'était pas littérature au départ ( plutôt des impressions quotidiennes, notes, défouloirs, automotivation) devient une oeuvre à part entière.
Puis le Chateau, puisque Kafka malgré lui a fait là un livre infini (par son propos et par le fait qu'il est resté inachevé - c'est son dernier ouvrage). Un work in progress, une oeuvre ouverte (comme dirait Umberto Eco).
Le dépeupleur de Beckett, pour la noirceur de sa métaphore ("tout n'a pas été dit et ne le sera jamais", "chacun cherche son dépeupleur"). Ulysse de James Joyce pour sa tentative titanesque et son érudition parasitée (imbuvable dans son intégralité mais regorgeant de pépites dans le détail).
Le Parzifal de Wolfram Von Eshenbach (là aussi parce que j'ai du attendre une dizaine d'année pour en trouver une traduction et qui n'est pas complète, la rareté aiguise le désir). Les chants de Maldoror de Lautréamont pour la démesure et l'aspect intemporel.
Un livre a marqué ma jeunesse, c'était un bouquin de la bibliothèque verte je crois, une version de la quête du graal contenant des illustrations réalistes en noir et blanc (on y voit Perceval avec des javelots si je me souviens bien). J'ai beaucoup rêvé sur ce livre perdu que je n'ai jamais réussi à retrouver. Mon graal en quelque sorte. Si quelqu'un me trouve ça, je lui offre un dessin avec grand plaisir!


La Philosophia Perennis d'Aldous Huxley dont j'ai déjà parlé ici est un livre incontournable en ce qui concerne l'approche d'une sagesse humaine dépouillée des particularités territoriales, religieuses et qui montre le lien qui unit toutes les spiritualités, malgré les différences apparentes. Les écrits de Maître Eckhart qui sont pour l'occident ce que sont
les écrits et entretiens de Ramana Maharshi en Inde (La métaphysique renvoie à l'universel quand les croyances et le religieux renvoie au particulier, au local).

Pour la bande dessinée : Fable de Venise, parce que des amis à mes parents me l'on offert pour mes 11 ans et que ce bouquin que je trouvais mal dessiné à l'époque s'est transformé à mes yeux en summum de l'élégance. J'ai grandi avec lui. De même que j'ai grandi avec le tome 1 et 2 de "l'art de la BD", un grand classique chez les dessinateurs.
Plus tard Maus de Spiegelman.
A 17 ans Akira que j'ai acheté en kiosque (le premier manga en France).
Et une épopée graphique hallucinante : "contes démoniaques" d'Aristophane  à l'association (clairement une sorte de Lautréamont de la narration graphique), un auteur parti trop vite.
Foligatto et les premiers albums de De Crécy qui m'ont fait l'effet d'un détonateur.
Le Sfar de Pascin.
Le Blutch de plus en plus (depuis Mitchum, Péplum il ne cesse de se réinventer).


Mais cette pseudo liste ne reflète pas complètement la complexité de mes goûts.




Aimes-tu relire ?

Il faut relire. D'aillers je sépare deux catégories de livres : ceux qui dévoilent tout dans la première lecture (plutôt récréatif) et ceux qui demandent du temps pour être saisi (comme un oignon avec une succession de peaux à ôter). En plus ce n'est pas la même chose de lire telle oeuvre à 17 ans et à 35. La vie change la profondeur du regard. Et pour finir on a tendance à oublier même les choses les plus fortes, il faut réactiver les livres, les faire vivre avec soi.



Aimes-tu parler de tes lectures ?

Pas systématiquement et pas avec n'importe qui. Il faut une communion d'esprit, je n'éprouve aucune envie de convaincre l'autre de mon goût, tout ça est si personnel.

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 11:39
Sur la demande de E-POP je vais répondre à quelque questions sur mes lectures...



Plutôt corne ou marque-page ?

Tout dépend des bouquins, je dessine et annote certains, pour mieux me les approprier, les "beaux je n'y touche pas (catalogue, bd, livres d'arts...).

Le Journal de Kafka, éditions Grasset.


As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?

Le dernier cadeau qu'on m'ai fait est inespéré, "The secret block for a secret person in Ireland" énorme pavé sur les dessins de Beuys. J'ai longtemps bavé sur ce livre qui doit être épuisé à ce jour et que je n'avais jamais acheté (les plus beaux désirs sont ceux qu'on n'assouvit pas). Mon collègue d'atelier Benoit Preteseille m'a fait là un très beau cadeau, estimant qu'il ne bavait plus assez dessus, il me l'a offert. Slurp. Bon d'accord, il est en allemand (langue chère à Benoit et à son groupe "savon tranchand") donc je suis heureux, je ne possède pas encore tout à fait ce livre.


Lis-tu dans ton bain ?

Je baigne dans mes livres.

As-tu déjà pensé à écrire un livre ?

 Et mêmes plusieurs.

Que penses-tu des séries en plusieurs épisodes ?


Vous saurez ça au prochain épisode.

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 20:52

L'atelier du gratin va entamer sa deuxième année avec un petit changement d'équipe : intégration de Clémence Germain, Bertrand le guitariste de Grunt grunt (le groupe de grindcore de Laurent) et Andréas Marchal (du Gestrococlub). Départ de marie et benoît (snif) qui installent leurs ateliers at home.
Je vais donc partager une pièce avec Alexandre Clérisse, Patrice Cablat et Laurent Bourlaud. On a quelques projets en commun à venir. Je vous en parlerais dès que ça aura pris forme (normalement une forme de calendrier).


Et en bonus un clin d'oeil à Dubuffet ("l'homme du commun à l'ouvrage") tiré d'un vieux carnet en partie montré ici (têtes verbales). Avec une de ses phrases qui me tient à coeur...

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 11:04

Et oui ça fait longtemps que j'étais pas passé par là. Une recherche pour un cd en attendant, preuve que je suis toujours vivant.
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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 12:14


Vol de nuit au-dessus de l'antarctique, j'attends la prochaine guerre... (le repos du guerrier)
Et oui, le projet Dawson est bouclé!

Et sinon le site creativeboom magazine me fait un petit article...

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 11:43

couverture (linogravure) de mon premier récit, vers 1992-93
Plance extraite de mon premier récit.


Je fais mon premier récit en bande dessinée à l'âge de 18-19 ans, après avoir découvert la peinture, un récit de 50 pages aux accents poétiques et métaphysiques. J'adapte ça d'un de mes premiers textes. C'est un travail qui a l'époque était jugé trop littéraire et sans doute trop expérimental (c'est les débuts de l'association). Un dessin à la plume et au brou de noix sur du kraft avec des réhauts de blanc. Envoi aux éditeurs, pas de réponse / refus. Courrier encourageant des jeunes éditions paquet qui salue l'aspect plastique mais qui juge que le projet n'est pas assez "commercial".
Je suis étudiant. Je continue à monter des projets à mes heures perdues. Un récit de 75 pages en couleurs directes date de cette époque (réalisé sur deux ou trois années), je persiste à oeuvrer pour mon seul plaisir (en ignorant à peu près tout des réalités de l'édition, des contraintes d'impression, de format).
Je rencontre le directeur éditorial de Milan (qui avait travaillé auparant pour Futuropolis, pemière mouture). Il regarde mes planches, à la fois épaté et consterné (faire 70 planches et poser ça sur son bureau, comme si c'était un déploiement de force énorme et inutile). Il me dit que c'est très beau mais qu'il appelle pas ça de la bande dessinée, plutôt de l'art. Que ce sera peut-être apprécié dans dix ans, mais là ça rentre pas dans le "cadre".
Je me rend compte que je suis en marge (même de la marge), les indés sortant du noir et blanc principalement et moi avec mes trucs en couleurs. Avec des prétentions de révolutionner ce médium, inventer une nouvelle façon de faire, des variations de techniques toutes les trois pages, des compositions atypiques, l'ambition de vouloir faire de la peinture avec la bédé, prouver qu'elle vaut bien d'autres types d'oeuvres...
Bref, je poursuis mes études. Continue à creuser mon sillon, avec un refus de tous compromis, centré sur ma seule envie, sans rapport avec d'autres auteurs. Je suis seul dans mon bocal et je tourne...
Je me rend compte qu'il a falloir aller vers les autres (éditeurs, auteurs, public) si je veux que mes contorsions aient un sens. Mes boulots dorment dans des cartons, je fais tout de même quelques expositions  (notamment au festival de Collomiers). Je reçoit quelques échos très encourageants mais pas d'éditeur en vue.
Je me décide de participer au concours jeunes talents, sur le conseil d'un collègue prof (et oui j'ai pris le parti de rester libre mais de pouvoir "manger"), j'enseigne les arts appliqués. Premier contact avec la directrice artistique d'un "autre journal" (de Karl Zero) à la suite de l'expo. Elle change de job, pas de suite...
Deux autres participations à jeunes talents, planches exposées : pas de contact.
Je prend le taureau par les cornes, crée un micro label pour m'éditer (puisque je suis seul à croire à mes productions. Un dépliant, livre-objet (que le comptoir des indépendants refusera de diffuser (pas facile à "ranger" dans les étagères (décidément!). J'envoie un exemplaire à Benoit Jacques qui me fais la gentillesse de répondre, me soutient et m'encourage vivement à continuer l'aventure en solitaire, comme lui.
Je sympathise avec l'association café creed, il m'invite à présenter mon travail d'auto-édition sur leur stand.
Je rencontre David Benito, scénariste et Tristan Lagrange "Tristoon".
Vient la mode des blogs. Je me dis, allez pourquoi pas. Quitte à pas gagner d'oseille avec mes ovnis, autant montrer "gratuitement" mon boulot plutôt que le laiser dans les cartons. Peut-être qu'une marge du public se retrouvera dans ce que je fais... Peut-être qu'un éditeur sera séduit (le conte pour enfant avec les princes et princesses tout ça). Bref.

Je me mets parallèlement à dessiner dehors, dans des carnets, stimulés par la pratique de l'aquarelle d'un ami.
Se faire l'oeil et la main.
Je crée donc un blog (les carnets de monsieur b), je prend un pseudo car je souhaite bien séparer mon activité de prof et ma pratique dessinée. Et par jeu, de toute façon personne me connaît...
Je poste de nombreux croquis, plus des projets pas édités (ça va j'ai de la matière sous le coude!).

Je prend plaisir à ce nouveau mode de diffusion, réactions encourageantes,remarques, questions, dialogues... Je rencontre le travail de certain et ses certains eux-mêmes aussi parfois. Des liens se créent (à tous les sens du terme).
François Matton , Roskö, Soluto, Lapin, Anem, Chambrun...

Je poste une bande dessinée en intégralité sur le site webcomics (la fameuse couleur directe), puis je suis accepté sur le site grandpapier.
Les débuts sont raides, il y a apparemment une coutume belge proche du bizutage, pas mals d'auteurs se connaissent et font parfois bloc contre certains aspects de mon travail, mais j'insiste. Au final, je gagne une forme de respectabilité, les commentaires sont moins mordants., sans toutefois jouir d'une mise en avant énorme : je ne serais mis en bannières du site qu'au début avec l'homme sans tête, puis plus du tout (il est vexé, si si).
Puis, un certain Wandrille se met dans la tête de me nominer dans sa sélection prix blogs bd (malgré mes faibles commentaires et mon nombre de visite dérisoire comme il me l'a taquinement précisé). Mes statistiques s'en ressentent quand même et permet sans doute à certains de me découvrir. Je rencontre donc cette grande chose remuante et attachante. Je me retrouve à la soirée de remise des prix et calcule à quel point je suis en déphasage avec cette géné blog bd. Pas le même humour, pas le goût à jouer à guitar hero, pas le même âge aussi (pour la plupart). Ce qui ne m'empêche pas d'estimer certains auteurs issus de ce vivier mais je sens que là n'est pas ma place (il faut savoir ce qu'on veut, là je sens qu'on va me prendre pour un con qui se croit au -dessus du lot, mais non j'essaie au mieux d'assumer ma différence).
Toute cette "geekitude" me donne furieusement envie d'avancer à visage découvert et d'abandonner le pseudo de mister B qui me fatigue. Je me montre sous mon vrai nom.
David Benito me propose de faire un petit récit pour le Choco Creed 7 alors que je suis à Prague en vacances, en me prévenant que je n'ai qu'une quinzaine de jours grosso modo (pour remplacer un auteur qui s'est désisté). Je relève le défi, content de pouvoir renvoyer la balle au collectif, à Tristan et David pour leur soutien de longue date. Très content aussi de pouvoir faire 6 pages en couleurs (une première) et d'être membre du "team" légendaire.
Dans la lancée je m'inscris aux 24h de la bd dans la catégorie "pro", misant sur le fait que je figure dans un recueil.Je suis pris. Je participe à l'épreuve à la maison des auteurs. Mes 24 planches encore chaudes, je les présente à Alain Beaulet en début de festival. Il est séduit et le publie dans sa collection "les petits carnets".
Au même moment, j'intègre l'atelier du gratin (avec haute teneur en talents : Benoit Preteseille, PatCab, Laurent Bourlaud, Alexandre Clérisse, Mylène Rigaudie, Nicolas Gazeau, Marie de Monti).
Grâce à un ancien étudiant et musicien, Florian M, je rencontre le groupe Coup d'marron qui cherche un dessinateur pour créer une bd à partir d'une de leur chanson. Je travaille avec Wilfried Hildebrandt (chanteur et parolier) sur ce projet fou (44 pages en couleur, album cartonné à faire en 5 mois avec un style réaliste- style que je n'ai jamais vraiment utilisé en récit). Je relève le défi, me disant que je travaille vite. Mon été y passera, ça n'est quand même pas une mince affaire. Je veux me prouver que je peux le faire, ayant malgré tout une expérience à défaut d'une longue biblio. Je me sens de plus en plus auteur et créateur. A ma place. Avec pleins de nouveaux projets palpitants en musique et en livre. Je rêve toujours de peindre. et de toujours plus dessiner. Bref je suis heureux. Parce que tout est possible.

 

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