23 mai 2009
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Published by Thibault Balahy
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dessin
21 mai 2009
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La bonne nouvelle du jour : je participerais au projet
Rock' Art pendant le festival Rock en Seine (28-29-30 août 2009) au domaine de Saint Cloud.
Kézako? Il s'agit pour 45 dessinateurs (connus et moins connus) de proposer une affiche pour un des 45 artistes / groupes. Celles-ci seront exposées en extérieur pendant la durée de l'évènement. Le rocker avorté qui dort en moi est, comment dire, super jouasse. Let's rock and listen to musette hardcore!
>> Le 28 août :
Oasis, Madness, Bloc Party, AMy Macdonald, Vitalic, Vampire Weekend, James Hunter ou Just Jack
>> Le 29 août :
FAith No More, The Offspring, Birdy NAm Nam, Esser, Kitty Daisy et Lewis
>> Le 30 août :
The Prodigy, MGMT, Eagles of Death Metal, Sliimy, Robin Mckelle, Sammy Decoster et BABA Maal.
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19 mai 2009
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Aldous Huxley, dans "Les portes de la perception", explique comment le petit ego tente d'échapper à ses propres limitations par le biais des drogues ou de l'alcool. Il note une volonté chez l'être humain de sortir de soi, comme dans une transe pour s'échapper de sa petite cage, élargir le champ de sa conscience. Bien sûr ce n'est qu'un moyen temporaire. Mais ça explique bien le phénomène de défonce.
Il y a une catégorie de gens qui sont dans la recherche de l'éclatement de leur conscience et du dépassement de leur corps. Presqu'au mépris de leur vie. Contrairement au lacher-prise de l'ego, du calme mental et de la concentration (qu'on trouve chez les Orientaux) et qui n'est pas dommagable au corps (bien au contraire); cette quête de "défonce" par le biais de substances matérielles fait payer un lourd tribut à l'organisme.
Des insectes qui s'affolent et se cognent à la lumière. Aveuglés.
Chacun cherche à saper un mur, à défoncer une porte. Je ne suis pas un gros buveur, et je me suis toujours méfié des psychotropes. J'ai un autre type de came. Pour moi, le dessin aussi est un moyen de sortir de soi-même. De briser un mur.
«Qu'est ce que dessiner? Comment y arrive-t-on? c'est l'action de se frayer un passage à travers un mur de fer invisible qui semble se trouver entre ce que l'on sent et ce que l'on peut. Comment doit-on traverser ce mur, car il ne sert à rien d'y frapper fort, on doit miner ce mur et le traverser à la lime, avec patience, à mon sens.» VINCENT VAN GOGH
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19 mai 2009
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Quelques dessins crachés sur le début d'un vieux bouquin.
Published by Thibault Balahy
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dessin
18 mai 2009
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Dans le musée Juif de Prague, il y a un espace qui m'a impressionné et donné le vertige : la salle des déportés. Les parois sont remplies du sol au plafond de leurs noms et dates de naissance. Ecrits un à un, à la main, cet acte rappelle la lutte d'Opalka contre le temps, un travail ascéique sur la durée et (en l'occurence) une lutte aussi contre l'oubli.
L'ensemble baigné du blanc des murs, noir des écritures et du rouge des noms dégage un sentiment de dépouillement et de dignité. Le contraste entre l'abstraction du procédé (absence d'image) et l'énorme poids du concret frappe la conscience.
Bien sûr, plus loin on trouve photos, valises, dessins d'enfants... mais ce sont ces murs qui m'ont le plus bouleversé. Une communauté entière ramassée sur un plan et la nuée que ça forme, le rythme des écritures, du plein et du vide. Aucun pathos dans la forme et une litanie de mots qui forme une image. Un texte/image pour témoigner de l'innomable et de l'inmontrable (me reviennent en tête l'insupportable projection des documentaires sur les camps de concentration durant les cours d'histoire-géo au lycée).
La lecture devenant impossible devant tant de signes répétés, sinon par fragment, l'oeil est hypnotisé, survole, s'arrête sur un nom, déduit un âge en fonction des dates. On est dans l'incapacité de visualiser la réalité infiniment complexe que cela recouvre. Mais on devine. Et on se dit que ce n'est pas possible. Et pourtant c'est la réalité.
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carnets
17 mai 2009
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carnets
16 mai 2009
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Les images mentales puissantes, la littérature et l'art en provoquent. Alors l'image mentale crée par l'un et l'autre est-elle de même nature ou pas?
J'aime bien le terme de Vision qui me semble approprié au deux (produit de deux façons différentes)ou le Weltanschauung (vision du monde) concept issu de la philosophie et de l'esthétique.
Le dessinateur ou peintre donne une vision sans mot, le poète ou écrivain par le verbe sans illustration. Dans les deux cas on voit quelque chose n'est-ce pas?
Pour qui seraient intéressé par la question de l'image et du verbe, il y a une sorte de chassé-croisé fertile sur trois blogs et ici-même :
ça a commencé
là là
là
puis là
et encore là
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dessin
15 mai 2009
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Qu'est-ce qui coûte le prix d'un paquet de cigarette,
qui ne fait pas tousser,
qu'on peut offrir à un(e) ami(e),
qui rentre dans une enveloppe,
et qui vous ravira les jours de pluie
???????????????????????????
Devenez l'heureux propriétaire de ce petit carnet élégant édité par Alain Beaulet, numéroté et imprimé à 1000 exemplaires (les choses rares ne sont pas toujours chères). Disponible en librairie et parce que c'est la crise, vous pouvez même l'acheter sur le site de la fnac pour la maudite somme de 4euros 75 avec livraison gratuite (et oui Messieurs Dames), je ne vous en voudrait pas.
Faites de mon éditeur et de moi-même des hommes heureux et fiers.
Investissez dans la création et le futur.
La poésie est une denrée rare.
L'art est au coin de la rue.
YES YOU CAN
(en même temps vous êtes grand, vous pouvez aussi vous acheter un paquet de clope, mais mon livre durera plus longtemps)
LOVE
(vous pouvez vérifier ici la liste des librairies qui distribuent ce livre).
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livres et expos
14 mai 2009
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A
, B, C...


Sébastien Smirou posait sur son blog la question d'une possibilité d'un alphabet du trait. Voilà ce que cela m'a inspiré.
Débat intéressant. Je ne sais pas si la comparaison entre trait et lettre (alphabet) tient. Il faudrait plutôt rappocher trait et graphie, c'est à dire non pas la lettre mentale ou typographiée mais la lettre incarnée, par la façon qu'à chacun de la tracer.
Par exemple le mot "force" écrit de façon franche et vigoureuse et le même écrit d'une main tremblante ou d'une écriture mince et fragile, ça ne dit déjà pas la même chose.
Graphein et graphisme ont la même source, ça c'est une piste.
Pour ce qui serait d'un alphabet du trait dans lequel chaque dessinateur pourrait puiser à l'envie pour s'exprimer, je n'y crois pas trop non plus. En tout cas pas dans l'optique que j'en ai, le trait précède le sens et le langage. Il est son propre langage et invente à chaque fois un alphabet. Chaque dessinateur peut créer sa langue.
On pourrait imaginer un usage conceptuel et systématisé du trait. Mais ce serait seulement une des possibilités du trait, qu'on pourrait contredire. Ce serait juste une convention.
Pour ce qui est de l'exercice du cut up aussi bien littéraire que graphique, bien sûr l'éclatement déconstruit et reconstruit autre chose. Mais réduire des traits et lignes en fragments n'en font pas pour autant des "lettres" (en temps que signe ayant une entité et un sens propre), tout dépend d'une "grille" de découpe qui est quelque part arbitraire. Par contre,faire l'inverse (déconstruire des typographies) nous fait vite retomber dans du dessin, du visuel. Mais le dessin, me semble-t-il, dépasse le langage. Il le précède,partageant ses constituants avec le monde (points, lignes, plans dirait Klee).
Le dessin a cette force d'être un message silencieux. Il nous remet chaque fois face à la stupéfaction
du spectacle du monde. L'enfant voit, ensuite il dit. Alors le dessin devient l'intermédiaire entre le vu et le dit. Les formes tracées prennent un sens et renvoient au monde.
Dans le textuel, le visuel devient un moyen (la lettre dessinée) pour accéder au signifié. Dans le dessin, le visuel est à la fois la base, le point de départ et la fin.
L'alphabet du dessin et du trait c'est le réel, c'est le monde.
Delacroix disait que la nature n'était pour lui qu'un dictionnaire.
Et encore de lui, à méditer :
« la peinture, je me le suis dit mille fois, a ses faveurs qui
lui sont propres à elle seule. »
« L’art des peintres est d’autant plus intime
au coeur de l’homme qu’il paraît plus matériel ; car chez lui, comme dans la
nature extérieure, la part est faite franchement à ce qui est fini et à ce qui est
infini, c’est-à-dire à ce que l’âme trouve qui la remue intérieurement dans
les objets qui ne frappent que le sens. »







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Published by Thibault Balahy
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dessin
12 mai 2009
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Le Chateau
Le géomètre K est convoqué au Chateau. Il n'y accèdera jamais vraiment. Freiné sans cesse par des intermédiaires hiérarchiques, des formalités sans fin.
C'est peut-être mon livre préféré, d'abord parce qu'il relate une sorte de quête absurde qui n'en finit pas et ensuite, ce qui pour moi rajoute encore au sens de l'oeuvre (même si cet aspect échappe à la volonté de Kafka), ce livre restera inachevé. Une quête sans fin sans fin. Une illustration parfaite de ce qu'Umberto Eco a appelé "l'oeuvre ouverte", cette vision artistique qui ne vise non plus un sens, mais des sens, des possibles ("C'est le regardeur qui fait le tableau" disait Duchamp, on peut aussi dire que c'est le lecteur qui fait le roman). Ouverture à de nombreux niveaux d'interprétation. Ce roman reste ouvert, de fait puisqu'incomplet. Comme un ouvrage qui n'en finit pas de se faire.
Comme l'Ulysse de Joyce dans un autre registre.
J'aimeras pouvoir faire quelque chose d'aussi fort.
C'est ce que je cherche depuis bien longtemps.
(Jim Jarmush repend un schéma similaire dans son Dead Man : le héros, jeune comptable naïf, reçoit un courrier pour une embauche dans la ville de Town Machine, une fois sur place on lui dit que c'est une erreur de courrier. Un comptable est déjà là à occuper sa place. La suite l'entraînera doucement vers la mort et la connaissance de lui-même.)
Et un nouveau lien à visiter dans mes liens : le blog de
sophie Darcq. Un très beau travail de noir et blanc.
Published by Thibault Balahy
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carnets