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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 19:17

123

"Il faut que je prenne un gobelet de papier la prochaine fois que j'irai aux courses attelées. Elle écoute avec des yeux immenses, sombres et doux. Lui dire plus, plus encore : tout. Alors un soupir : silence.  Longue, longue quiétude."

Ulysse, James Joyce, éditions Gallimard, 1929.

 

Voilà, pour François Lacheze qui m'a taggé. la contrainte étant d'ouvrir un livre que l'on aime à la page 123, Et citer à partir de la cinquième phrase les cinq qui suivent. Je ne le remercie pas, ça a été galère de trouver un truc intéressant parmi mes lectures préférées : ceux qui ne comportaient pas 123 pages (la plupart de mes Beckett) , ceux qui avaient une page de séparation de chapitre à la page 123, ceux qui n'étaient pas palpitant à ce moment-là...et ceux qu'il aurait été absurde de tronquer à la cinquième phrase pour ne pas dénaturer le propos.

 

Bref, j'étais censé repasser le bébé à 4 autres personnes. Ceux parmi les lecteurs de ces pages les plus férus de littérature sont libres de poursuivre le jeu...

 

En bonus, je vous offre ma libre personnalisation de ce "pavé" de 1135 pages de James Joyce. Ce sont des collages effectués sur le livre même.

 

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 00:00

 

Ce n'est pas Obama qui voyagait devant moi...

Lui faisait plutôt campagne dans sa tête.

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 00:00
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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 00:15

 

Le train est une image parfaite de l'existence. Bien plus que l'avion qui dématérialise un peu le transport et ressemble plus à de la téléportation. Attente, départ, arrêts, arrivée. Tout ça nous ancre dans notre état de voyageur.

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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 12:12

 

Il n'y a pas d'âge pour tuer le temps. Au fond, ce que fait cette enfant n'est pas très différent de ce que je fais : je m'occupe.

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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 00:00

 

Les mots ne sont que du son. Avant d'avoir du sens, ce sont des particules assemblées dans un ordre ou un autre. Le sens, c'est nous qui le projetons sur ces sons.

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 01:48

 

La réalité à deux faces...

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 00:57

Comme si une tête n'était rien qu'un vide, qu'une ouverture sur autre chose. Pouvant être une chose et son contraire.
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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 00:24




L’accident

 

(A propos d’un dessin réalisé dans le cadre d’une série autour de l’étranger de Camus)

 

Qu’est-ce que le dessin ? J’ai l’impression que c’est ce qui échappe au dessein. Ce qui advient malgré une volonté, comme si le dessiné avait un vouloir propre, un destin propre. A mon sens, un dessin raté est un dessin où tout ce qui a été pensé, pré-vu, se retrouve dans le résultat final. Soit parce qu’on retombe sans cesse dans des savoir-faires bien huilés, soit qu’on se ferme à toute forme d’aléa dans sa pratique (comme le ferait un dessinateur de plans, dans le cas de l’architecture par exemple).

Cette scène de l’étranger était pour moi un moment clé, très fort, peut-être même la clé de voute du roman. Il s’agissait de ne surtout pas décevoir l’intensité que j’avais perçu à la lecture de ce texte, et qui comme un noyau dur, était l’essentiel de ce qui m’en était resté dans la mémoire.

 

C’est l’exemple d’image qu’on ne peut dessiner et qui peut-être justement pour ça, incarne à mes yeux le dessin. Ce qui s’est passé c’est que j’ai dessiné sur un calque, avec une craie grasse, un poing tenant un revolver.

Mais comme un coup de feu parti sans le vouloir, le fait de verser de l’alcool à 90° sur celui-ci

à ouvert mon dessin à un autre dessein, il s’est donné lui-même (ou s’est offert la possibilité d’être) un autre visage.

La tache est devenue malgré moi une sorte de silhouette hybride, mi-homme, mi-canon, qui au fond était exactement ce que je cherchais. Et je n’ai pas dessiné ça. Un accident. Un heureux accident qui, si je n’avais pas pris le risque de gacher, détruire mon dessin initial ne serait jamais advenu.

 

Pour moi, c’est donc là où doit nous mener le dessin : où on n’avait pas prévu, où on ne se connaît pas encore soi-même, comme si dessiner c’était littéralement s’explorer. Comme un voyage sans destination, avec ce seul désir de percer l’espace, d’aller en avant, au-dedans.

Dessiner c’est tirer un coup de feu pour tuer l’ennui sans savoir où la balle va se planter. Avec le risque de se planter. Se mettre en danger dans l’instant.

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 00:00

Il y a quelques temps, lors du vernissage de la dernière exposition de François Matton à la galerie Eof à Paris... J'avais raté un  polaroïd sur lequel je propose à François de faire un dessin et il a fait un débouche chiotte avec comme légende "l'objet de tous les possibles". J'ai rajouté le reste au trait orange... C'était déjà un premier ping-pong-graphique (un peu facile de ma part, j'en conviens).


Sinon j'ai un polaroid très capricieux qui plante une fois sur deux. J'ai arrêté ma production photographique depuis. ça fait un peu cher le cliché...


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