Je serai dans le tome 5 qui sortira en mars chez Dupuis. La couverture est signée Sacha Goerg. A suivre.
THE HEADLESS MAN / Thibault Balahy
Bande dessinée / Carnets / Dessin / Projets / Livres et expos / Site /
Je serai dans le tome 5 qui sortira en mars chez Dupuis. La couverture est signée Sacha Goerg. A suivre.
Voici comment j'ai procédé pour l'élaboration du dernier épisode des autres gens (voir ci-dessous l'article pink lag, où je montre les effets de transparences sur cette série d'images en recto/verso).
J'ai séparé deux zones de dessin, le trait noir sur la face de ma feuille...
Et j'ai rajouté les effets de masses et d'ombres à l'éosine et pinceau à l'arrière de la même page, par transparence à la table lumineuse.
et l'addition des deux zones (calques sur photoshop) donne ça :
C'est une approche du dessin intéressante qui segmente et sélectionne les informations, les deux techniques se complétant pour former l'image globale. C'est assez proche de la manière de travailler en sérigraphie, en pensant par couche. On peut noter qu'on pourrait montrer l'une ou l'autre face de la feuille (la noire ou celle traitée en couleur) de façon isolée, avec parfois un aspect presque abstrait, épuré.
On peut par moment dessiner ainsi de façon fragmentaire, sans reporter tous les détails. Un bon exercice pour s'entraîner à cette façon de voir en ces temps neigeux : regarder le paysage et dessiner seulement les zones les plus sombres, tout ce qui est blanc disparaissant dans le blanc du papier, tout ce qui est vu étant figurer à l'encre en noir (pas de demi-teintes, en contraste maximum).
La neige est un un élément d'abstraction intéressant car elle est tend à tout effacer, à tout unifier et nous fait redécouvrir notre environnement sous un nouveau jour. Sans parler du calme que cela produit sur notre perception moins sollicitée...
Quelques images extraites de l'épisode que j'ai réalisé pour les autres gens, c'est pour jeudi 9 février. Avec un clin d'oeil à Saul Bass, de l'érotisme et des collègues de bureau désagréable. Bonne lecture.
Pour un projet en cours.
Ce soir c'est vernissage à la galerie XXIV, 24 rue de la cloche verte pour l'exposition d'affiches de films inachevés "Invisibles" vers 20h30. Vous pourrez me rencontrer cette année sur le stand Café Creed se trouvant dans le même lieu. Mes heures de présence : vendredi de 15h à 17h, samedi de 10h à 12h et de 14h à 16h, idem le dimanche. A bientôt.
Les années passent et les choses se font à leur rythme. Je ne suis pas pressé et ce n'est pas une course. Tout a commencé en 2002 avec une première participation au concours jeunes talents, puis j'ai rencontré le collectif café creed, j'ai commencé de l'auto-édition, puis j'ai eu le plaisir de travailler avec Alain Beaulet, sur l'album Dawson, participer aux autres gens. Suivront d'autres projets. Je pense à la bande dessinée depuis l'âge de 10 ans, j'ai tout mon temps.
Maudit Victor de Benoit Preteseille, éditions Cornelius.
Voici une fable énigmatique sur l'art et sur la monomanie. Après sa charge iconoclaste et Dadaïste contre l'idée de musée et d'oeuvre d'art (L'art et le sang), Benoit Preteseille questionne ici la question de l'obsession et d'une vision monoptique de l'art (le héros se crevant un oeil) où tout tourne autour des chevaux. Ce maudit Victor, peintre hanté par la figure du cheval semble être une sorte d'écho masculin à l'excentrique peintre animalière Rosa Bonheur (une artiste de la fin du 19ème, elle-même hantée par les animaux de nos campagnes, sujet central de sa peinture). Comment peut-on passer sa vie à peindre la même chose?
Cette bande dessinée nous plonge dans une ambiance 1800, avec un questionnement relevant plutôt de l'art contemporain : comment faire de son art une pratique orientée par une seule contrainte (on peut penser à Opalka, Viallat, Buren...).
La malédiction de Victor, ne peindre que des chevaux, nous offre au passage une relecture cocasse de l'histoire de l'art (La mort de Sardanapale, l'enlèvement des Sabines version équine).
Sans vouloir trop révéler du contenu de l'histoire ou me lancer dans une interprétation capillo-tractée, il y a ici des questionnements récurrents à l'oeuvre de Benoit Preteseille : l'art est un animal sauvage difficile à dompter, l'artiste est un monstre, un marginal qui a un oeil lumineux et l'autre obscur. La création est une destruction, une mutilation, l'oeuvre est une blessure. Détruire c'est créer. On casse pour mieux reconstruire. Du laid au beau, du magistral au ridicule, tout se métamorphose.
Bref ça parle de l'étrangeté d'être de façon générale et d'être artiste en particulier. Et c'est joliment fait à travers une alternance entre des dessins sobres et des lavis délicats.
A lire, à offrir, c'est bientôt noêl, nom d'un petit cheval de bois!
Voici un petit reportage sur différents aspects de mon travail, merci à Dominique Laveau et à l'équipe de France 3 Poitou Charentes.